La ministre Stéphanie Vallée décerne le Prix de la justice du Québec 2014 à M. Morton S. Minc
La ministre de la Justice, Procureure générale du Québec et ministre responsable de la Condition féminine, Mme Stéphanie Vallée, a décerné le Prix de la justice, la plus haute distinction remise dans le domaine juridique au Québec, à M. Morton S. Minc, juge-président à la cour municipale de Montréal. Elle a de plus souligné le 50e anniversaire de son ministère, créé le 4 juin 1965.
La cérémonie honorifique s’est tenue à la salle du Conseil législatif de l’hôtel du Parlement en présence de la présidente du jury de sélection, l’honorable Nicole Duval Hesler, juge en chef du Québec, de la famille et des amis du lauréat, ainsi que d’anciens ministres de la Justice. Ces derniers ont d’ailleurs été appelés à apposer leur signature sur un parchemin attestant les 50 ans du Ministère, à la demande de la ministre Vallée.
Lauréat du Prix de la justice du Québec 2014
La ministre a présenté le lauréat du prix en ces termes : « Notre lauréat, M. Morton S. Minc, est un modèle d’inspiration par son engagement à favoriser une justice de proximité fondée sur la réhabilitation sociale et le respect de la dignité humaine. »
Bachelier ès arts, licencié en droit et membre du Barreau, M. Morton S. Minc a débuté comme avocat au cabinet McCarthy Tétrault avant d’ouvrir son propre cabinet, Minc et associés. Au cours de sa pratique en droit commercial, il s’est découvert une vocation pour l’enseignement. Entre 1978 et 1985, il participe à l’enseignement à l’Université McGill et à l’Université Concordia; par la suite, il apporte son cours au tribunal-école du collège John-Abbott et à la Coupe Gale de la Osgoode Hall Law School à Toronto.
En 1993, après vingt ans d’une carrière en pratique privée, il accède à la magistrature à la cour municipale de Montréal. Il se joint à plusieurs associations et comités et préside, notamment, le comité consacré aux Problem Solving Courts, des tribunaux spécialisés dans la résolution des problèmes de délinquance liés à la maladie mentale, qui privilégient une approche novatrice et sociale. Il est également un conférencier reconnu internationalement.
En 2009, il devient juge-président de la cour municipale de Montréal. En marge de sa fonction, il instaure une culture de collaboration et de coopération avec les partenaires des milieux social et juridique. Il bonifie les programmes sociaux existants, en particulier le Tribunal de la santé mentale, et en crée de nouveaux qui touchent l’itinérance et la maltraitance envers les aînés. Il améliore l’accueil et le traitement des victimes en favorisant l’implantation d’un centre d’aide aux victimes d’actes criminels au sein de la cour et d’un service d’information juridique pro bonoaccessible chaque matin au justiciable non représenté par un avocat.
Il a ouvert la cour municipale de Montréal pour mieux la faire connaître. Il a ainsi reçu à la cour plusieurs juges de la Cour suprême et plusieurs ministres de la Justice du Québec. Enfin, il a tissé des liens avec les universités et les centres de recherche.
« Le modèle qu’inspire la démarche de M. Morton S. Minc rejoint l’esprit du nouveau Code de procédure civile, en ce sens qu’il préconise une approche novatrice qui ouvre la voie à un changement de culture juridique. La réussite de ce changement repose sur la collaboration de tous les intervenants et s’inscrit comme une source d’inspiration pour les 50 prochaines années », a conclu la ministre Stéphanie Vallée.
Le Prix de la justice du Québec
Le Prix de la justice reconnaît et met en lumière l’apport inestimable d’une personne qui a œuvré à défendre les valeurs de la justice que sont l’accessibilité, l’universalité et la qualité. Sur la recommandation du jury de sélection, le ministre de la Justice rend hommage au lauréat qui se voit alors remettre une distinction des plus prestigieuses : la médaille du Prix de la justice, une création originale de l’artiste québécoise d’origine polonaise Bozena Happach.
Sous la présidence de la juge en chef du Québec, l’honorable Nicole Duval Hesler, le jury est composé d’une personne du milieu de l’enseignement, M. Yvan Bordeleau, d’une autre représentant le milieu des médias, M. Bernard Derome, et de deux personnes représentant le public, Mme Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec, et l’honorable David L. Cameron, juge de la Cour du Québec.
Rappelons que le Prix de la justice du Québec 2013 a été remis à Mme Hélène (Sioui) Trudel qui, depuis près de 30 ans, ne cesse d’apporter une contribution novatrice pour rendre la justice plus accessible aux populations vulnérables de notre société, tout particulièrement les enfants de familles démunies.