Robert Lahaye, criminaliste décédé

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Robert Lahaye, criminaliste décédé

Diplômé en droit à l’Université d’Ottawa, membre du Barreau du Québec, il avait pris sa retraite en 2015, après une carrière de plus de quarante ans.

Me La Haye était une figure connue des Québécois, ayant souvent été appelé à commenter et expliquer dans les médias au fil des ans les dossiers criminels du moment.

«Dans un premier volet, ma présence dans les médias s’explique tout d’abord par les années d’expérience et de pratique dans le domaine juridique, avait-il dit au média Jurizone.com en 2005 au cours d’une entrevue. J’ai acquis, durant ces années, une façon simple d’expliquer les faits. Toujours dans le but de rendre service à la population, j’aime vulgariser les procès et j’aime démystifier le système judiciaire en présentant mon domaine dans le langage populaire. Dans le second volet, j’aime cette présence dans les médias pour le simple plaisir de faire ce travail.»

Au cours de sa carrière qui l’a mené à défendre des causes de meurtres, de voies de fait, de fraudes et de vols, de la Cour municipale jusqu’à la Cour suprême du Canada, Me La Haye avait plusieurs fois négocié des prises d’otage. Il avait notamment négocié celle de la prison de Saint-Jérôme, dans les Laurentides, en mars 1978, avec le chroniqueur judiciaire Claude Poirier. Cette prise en otages d’une vingtaine de personnes par trois détenus avait duré 15 jours, s’inscrivant comme «la plus longue dans l’histoire des prisons et des pénitenciers au Canada», s’était souvenu Claude Poirier dans une entrevue qu’il avait accordée au Journal de Montréalen 2015.

À Jurizone.com, en 2005, Robert La Haye avait mentionné qu’il avait rêvé de pratiquer le droit dès son enfance et qu’il avait choisi le droit criminel «pour la pratique». «La pratique est très intéressante, avait-il dit. On retire une grande satisfaction et un grand bien-être lorsqu’on vient en aide à une personne.»

Me La Haye était également connu pour ses habilités à vulgariser les procès et démystifier le processus judiciaire.

Ce qu’il faut avoir et développer comme aptitudes, ce sont : Le sens de la communication, la capacité de recevoir et l’intervention au bon moment. Il faut aimer la négociation et la confrontation. Il faut être persévérant et travaillant. Il ne faut pas personnaliser les situations.

Les sens de la politesse et de la courtoisie, de l’honnêteté et de la loyauté sont des atouts incontournables. Il faut toujours être raisonnable et avoir le souci du détail. Il ne faut pas être triomphaliste lors des victoires ni pessimiste lors des défaites. Finalement, il ne faut jamais oublier le respect de la déontologie »

L’AADM tient à exprimer ses plus sincères condoléances à sa famille, ses ami(e)s et ses collègues.