Retrouvailles en droit
Une centaine de diplômés, professeurs, chargées de cours et employés se sont réunis, le 21 novembre, lors de la Soirée retrouvailles Robert-Bureau, qui visait à célébrer les 45 ans du Département des sciences juridiques. Organisé par le Conseil de diplômés de la Faculté de science politique et de droit, l’événement s’inscrivait dans le cadre des activités marquant le 50e anniversaire de l’UQAM.
La soirée portait le nom du regretté Robert Bureau (1941-2011), l’un des pionniers du droit social au Québec et premier professeur recruté par l’UQAM en 1971 pour mettre sur pied le Département des sciences juridiques. Avec ses collègues René Laperrière, Georges Lebel, Pierre Mackay et Claude Thomasset, Robert Bureau a conçu le premier programme d’études en sciences juridiques et a participé à l’élaboration et à la mise en place de la première maîtrise en droit social et du travail à l’UQAM.
La diplômée et professeure de l’Université de Sherbrooke Marie-France Bureau (LL.B., 1996), fille de Robert Bureau, agissait à titre de maîtresse de cérémonie de l’événement. Celui-ci était co-présidé par Ann-Marie Jones (LL.B., 1978), présidente du Tribunal des droits de la personne, et Me Denis Gallant (LL.M., 1997), ex-procureur en chef adjoint de la Commission Charbonneau sur l’industrie de la construction et actuel président-directeur général de l’Autorité des marchés publics.
Au cours de la soirée, le doyen de la Faculté de science politique et de droit Hugo Cyr a tenu à rappeler quelques faits saillants de la carrière de Robert Bureau. «Engagé socialement, il a été, notamment, membre fondateur des Associations coopératives d’économie familiale, de la Clinique juridique de Pointe-Saint-Charles et de l’Association des juristes québécois (…) À compter de 1997, et jusqu’en 2007, il a effectué plusieurs missions d’aide internationale, humanitaire et de développement durable. Dans les dernières années de sa vie, il s’est impliqué dans le mouvement Mourir dans la dignité.»
Me Nancy Leggett-Bachand (LL.B., 1991), directrice générale de Pro Bono et présidente du Conseil de diplômés de la Faculté, a souligné à quel point l’engagement est la marque de commerce des diplômés en sciences juridiques. «J’œuvre au quotidien dans le monde juridique et il est fréquent d’entendre parler de consœurs et confrères, jeunes et moins jeunes, qui font valoir les droits de citoyens et des communautés vulnérables, et d’autres qui dont décidé de s’investir dans les sphères politique, économique, culturelle et sociale, faisant ainsi rayonner notre alma mater.»
Ann Marie-Jones s’est remémoré l’époque où elle était étudiante à l’UQAM, au milieu des années 1970. «C’était les débuts mouvementés de sciences juridiques et nous avions la volonté d’un monde différent et plus égalitaire, a-t-elle déclaré. Les débats juridiques, sociaux et politiques faisaient partie de notre quotidien. Aujourd’hui, le Département des sciences juridiques est encore à l’avant-garde avec ses cours novateurs et sa clinique internationale pour la défense des droits humains. Il doit poursuivre sa mission de mettre le droit au service des personnes vulnérables.»
Denis Gallant a conclu en mentionnant que c’était à l’UQAM qu’il avait appris à développer son sens critique et à étoffer ses propos, deux compétences qui l’ont bien servi durant son parcours professionnel. Il a également rendu hommage aux étudiants en sciences juridiques qui excellent aux concours de plaidoirie, comme celui de la Coupe Gale. «Certains juges m’ont déjà dit qu’ils étaient meilleurs que bien des avocats qui plaident régulièrement devant eux.»
On peut voir d’autres photos de la Soirée retrouvailles en consultant cet album.