Décès de Jacques Bellemare

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Décès de Jacques Bellemare

1928 – 2016

Le 25 février 2016 est décédé à l’âge de 87 ans M. Jacques Bellemare, fils de Clovis Bellemare et Bernadette Lacroix, époux depuis 60 ans d’Élisabeth Hone, et père de François (Mariela Borello), Dominique, Nicolas (Magali Lepage), Alain (Hélène Norris), Anne-Marie (Mohammed) et Sylvain (Catherine Beaudoin). Il laisse aussi dans le deuil son frère Yvon (Jeanine Tourville), et treize petits-enfants : Madeleine Bellemare (et sa mère Betty Coups), Sascha, Mikaël et Freya Bellemare (et leur mère Meinsje Vlaming), Antoine et Maïka Giasson (et leur père Benoît Giasson), Laura et Tristan Borello-Bellemare, Thomas, Rose et Paul Bellemare, Gaspard et Clémence Beaudoin-Bellemare, de même que ses nièces Lise et Sylvie Bellemare, ses cousins et cousines Lacroix et Bellemare, et ses anciens collègues de travail.

Né sur le Plateau Mont-Royal, il grandit dans le milieu modeste du Montréal de la Grande Récession des années 1930. À la toute fin de la 2e Guerre, il sert dans le service civil de l’armée (opérations de déminage du St-Laurent), puis occupe divers emplois (entre autres comme marin sur les Grands Lacs et aux Antilles) pour financer ses études jusqu’à l’Université de Montréal.

Diplômé en droit (UdeM 1953), il débute comme avocat en droit civil et commercial chez Lacoste et Lacoste, puis chez Martel-Bellemare-DeMuszka avant de s’orienter vers le droit criminel, étant nommé en 1960 au bureau du Procureur de la Couronne, district judiciaire de Montréal. Il devient ensuite associé et plus tard avocat-conseil de différents bureaux, travaillant ainsi avec Phil Cutler, Antonio Lamer, Jean-Louis Baudouin, Jacques Fortin, Michel Proulx, Danièle Barot, Richard Masson et Michel Robert. Il a plaidé devant toutes les juridictions civiles, pénales et administratives, tant devant les tribunaux de première instance que devant la Cour d’appel du Québec et la Cour suprême du Canada. En 1973, il participe à la création de l’Association des policiers provinciaux du Québec et à leur reconnaissance syndicale. Il agit à divers titres dans plusieurs commissions d’enquête, dont celles sur l’Administration des Villes de St-Michel et d’Anjou, sur les Évènements d’Octobre 1970, sur les Activités du Régiment aéroporté en Somalie. En 1988, il préside le Comité d’enquête sur les relations des corps policiers avec les minorités ethniques et en 1996, le Groupe de travail sur les pratiques en matière d’enquêtes au sein des corps de police du Québec.

Professeur à la Faculté de droit de l’Université de Montréal, il en est le doyen de 1973 à 1976, et, plus tard, il y crée et dirige durant 5 ans le cours de techniques de plaidoiries. Professeur invité en criminologie à l’U de M et président de la Société de criminologie du Québec (1990-92), il participe à divers congrès internationaux sur le droit pénal et la criminologie, et signe des publications, entre autres sur la procédure pénale avec Pierre Béliveau et Jean-Pierre Lussier, ainsi que sur le droit de la preuve pénale avec Louise Viau.

Co-fondateur en 1960 du Rassemblement pour l’indépendance nationale (R.I.N.), il a toujours appuyé le projet de l’accession du Québec à la souveraineté. En 1995, il est nommé à la Commission régionale de Montréal sur la souveraineté du Québec précédant la 2e campagne référendaire en faveur du Oui. De plus, la littérature, les arts, les voyages et la musique (classique, jazz, musique du monde) étaient, comme l’humour, omniprésents dans sa vie, mais son amour de sa famille surpassait le tout.

Remerciements aux personnes qui l’ont aidé durant ses derniers mois : Mona, Fouzia, Stella, Armel, Mafoudia et Joseph, la Dr Marie-Josée Saine; ainsi que le personnel attentif de la Résidence Les Floralies-LaSalle.

Les dons à sa mémoire peuvent être offerts à la Faculté de droit de l’Université de Montréal ou à la Maison Bleue (centre de périnatalité sociale pour familles en difficulté) où Anne-Marie Bellemare est travailleuse sociale, au 7867, rue Querbes, Montréal, H3M 2B9.

Source La Presse +