Décès de Jean-Jacques Cossette

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Décès de Jean-Jacques Cossette

«Un grand bâtisseur de notre région et un pionnier dans le domaine forestier»

Jean-Jacques Cossette, fondateur de Forex, s’est éteint à l’âge de 90 ans

Jean-Jacques Cossette

©Photo: Archives/Le Citoyen – Martin Guindon

Jean-Jacques Cossette, lors de la conférence de presse annonçant officiellement l’achat et la relance de l’ancienne usine Temlam d’Amos par Forex, en février 2015.

L’Abitibi-Témiscamingue a perdu un véritable monument de l’industrie forestière avec le décès de Jean-Jacques Cossette, qui s’est éteint à l’âge de 90 ans à la suite d’une courte maladie, dimanche à sa résidence de Val-d’Or.

«Un grand bâtisseur de notre région et un pionnier dans le domaine forestier, mentionne Pierre Dufour, député d’Abitibi-Est et ministre responsable des forêts, sur sa page Facebook. Reconnu pour son implication dans sa communauté autant que dans le monde des affaires, M. Cossette a su être un moteur de développement plus que significatif pour Val-d’Or, pour notre région et partout au Québec. Toutes mes pensées vont à sa famille et à ses proches en ces moments difficiles», ajoute-t-il.

Fondateur de Forex (avec la construction d’un premier moulin à scie à Champneuf en 1957), M. Cossette, dont le boulevard qui traverse le parc industriel de Val-d’Or porte son nom, était toujours le président de la compagnie au moment de son décès. Il aura donc dirigé l’entreprise durant 65 ans.«C’était son poste. Une heure ou deux avant son décès, il me parlait encore de Forex et de l’industrie. Ça démontre à quel point c’était un grand passionné!, relate Yolaine Rousseau, petite-fille du disparu et vice-présidente exécutive de Forex. C’était un homme extrêmement visionnaire qui avait à cœur le développement des régions par la création d’emplois et leur maintien», souligne-t-elle.

Actif jusqu’à la fin

Forex, dont la direction est composée de plusieurs membres de la famille de Jean-Jacques Cossette sur trois générations, opère aujourd’hui des usines à Amos, Mont-Laurier et Ferme-Neuve. Après la fondation de Forex, M. Cossette et ses frères ont acquis et construit d’autres usines au fil du temps, avant de vendre leurs actifs à Louisiana Pacific en 1999.

Forex allait plus tard acheter les usines de Ferme-Neuve et de Mont-Laurier (en 2008 et en 2011), pour ensuite effectuer un retour très remarqué en Abitibi en 2015 avec l’acquisition et la relance de l’ancienne usine Temlam d’Amos, où la compagnie allait construire une nouvelle ligne de panneaux OSB pour faire du site un complexe intégré comptant aujourd’hui quelque 150 employés.

«Après la vente de 1999, mon grand-père aurait pu prendre sa retraite, mais il a continué. Il voulait redonner aux régions, fait valoir Yolaine Rousseau. Il avait une grande force de caractère, il était très fort mentalement et je peux vous dire qu’il aura été un négociateur hors pair jusqu’à la fin. Il était encore très actif dans la compagnie, on s’appelait à tous les jours, il prenait des décisions, il n’était pas du tout à la retraite», raconte-t-elle.

L’importance de la famille

Natif de St-Jean-des-Piles, en Mauricie, Jean-Jacques Cossette est déménagé assez jeune avec sa famille en Abitibi, où il a vite développé sa passion pour la forêt alors que son père l’amenait bûcher dans le bois. La famille restera une valeur de grande importance durant toute sa vie. «Rien n’était plus important pour lui, signale Mme Rousseau. Tout le monde, nous sommes d’ailleurs vraiment tissés serrés dans la famille et chacun joue très bien son rôle dans l’entreprise.»

M. Cossette, selon sa petite-fille, laisse tout un héritage aux siens et à Forex. «Sa vision, l’équipe qu’il a mise en place pour continuer son projet de vie, l’importance de la famille, son impact très positif pour la région et sa grande générosité représentent son plus beau legs», fait-elle observer.