Le Barreau du Haut-Canada est préoccupé par la violation des droits de la personne dont font l’objet des avocats et des membres de la magistrature au Honduras

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Le Barreau du Haut-Canada est gravement préoccupé par la violation continue des droits de la personne des avocats et des membres de la magistrature au Honduras.
La Journée de l’avocat en danger de 2016 était dédiée aux avocats du Honduras. On rapporte qu’au moins 86 professionnels juridiques ont été assassinés de 2010 à 2015. Selon le Rapport général sur les avocats des droits de la personne sous menace constante au Honduras, la vaste majorité de ces meurtres n’entraine pas de poursuites.
Le Barreau du Haut-Canada tient à rappeler au gouvernement du Honduras les principes 16, 17 et 23 des Principes de base des Nations Unies relatifs au rôle du barreau. Le principe 16 prévoit ce qui suit :
« Les pouvoirs publics veillent à ce que les avocats a) puissent s’acquitter de toutes leurs fonctions professionnelles sans entrave, intimidation, harcèlement ni ingérence indue ; b) puissent voyager et consulter leurs clients librement, dans le pays comme à l’étranger ; et c) ne fassent pas l’objet, ni ne soient menacés de poursuites ou de sanctions économiques ou autres pour toutes mesures prises conformément à leurs obligations et normes professionnelles reconnues et à leur déontologie. »
Le principe 17 prévoit ce qui suit :
« Lorsque la sécurité des avocats est menacée dans l’exercice de leurs fonctions, ils doivent être protégés comme il convient par les autorités. »
Le principe 23 prévoit ce qui suit :
« Les avocats, comme tous les autres citoyens, doivent jouir de la liberté d’expression, de croyance, d’association et de réunion. En particulier, ils ont le droit de prendre part à des discussions publiques portant sur le droit, l’administration de la justice et la promotion et la protection des droits de l’homme et d’adhérer à des organisations locales, nationales ou internationales, ou d’en constituer, et d’assister à leurs réunions sans subir de restrictions professionnelles du fait de leurs actes légitimes ou de leur adhésion à une organisation légitime. Dans l’exercice de ces droits, des avocats doivent avoir une conduite conforme à la loi et aux normes reconnues et à la déontologie de la profession d’avocat. »
SOURCE Barreau du Haut-Canada