L’ex-patron de la SAAQ, Denis Marsolais, chargé de désengorger les palais de justice

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L’ex-patron de la SAAQ, Denis Marsolais, chargé de désengorger les palais de justice

Dégommé après le fiasco de l’hiver dernier, l’ex-patron de la SAAQ s’est fait confier un ambitieux nouveau mandat : désengorger les palais de justice du Québec. 

Denis Marsolais a été remercié par le gouvernement caquiste au mois d’avril à la suite du déploiement catastrophique du portail numérique SAAQclic. Après une fermeture des bureaux de la société d’État pendant trois semaines, les Québécois s’étaient butés à de nombreux problèmes techniques et à de longues files d’attente à l’extérieur, en plein hiver.

Le mandarin de l’État conserve son salaire de l’époque à la SAAQ, soit 253 942$ annuellement.

Il sera responsable de la Table Justice-Québec, un forum qui réunit les principaux acteurs du milieu juridique et dont les travaux ont repris après la récente entente entre le ministre Simon Jolin-Barrette et  juge en chef de la Cour du Québec, Lucie Rondeau.

Cet accord, survenu après des mois d’affrontement entre les pouvoirs exécutif et judiciaire, prévoit la création de 14 nouveaux postes de juges et une augmentation de la cadence du côté de la magistrature.

La Table devra maintenant identifier et mettre en œuvre les mesures qui permettront «de favoriser l’accès à la justice et de contribuer à la réduction des délais».

Passage difficile à la SAAQ

Pour expliquer le congédiement de Denis Marsolais, en avril dernier, la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, avait déclaré qu’un PDG doit livrer les services aux citoyens et que ceux-ci avaient «été altérés».

«Le gros problème qu’on a vécu, c’est le fait que les dirigeants de la SAAQ – et on a changé le président – n’ont pas prévu, lors de la réouverture, qu’il y ait plus de personnel parce que, de toute évidence, après trois semaines, il fallait s’attendre à une plus grande affluence», avait résumé à son tour le premier ministre François Legault lors de son bilan de fin de session, début juin.

Confiance

Le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, est convaincu que M. Marsolais, malgré ses récents déboires, est l’homme de la situation. Le haut fonctionnaire, fait-il valoir, a une longue feuille de route.

Denis Marsolais sera d’ailleurs en territoire connu: il a été sous-ministre à la Justice, un ministère où il est revenu quelques années plus tard pour gérer la modernisation de la Justice, en plus d’avoir été président de la Chambre des notaires.

«Il connaît très bien le domaine juridique et on est très heureux de l’accueillir au ministère de la Justice. C’est quelqu’un qui est compétent, qui est travaillant, surtout», dit M. Jolin-Barrette.

«Alors, il est arrivé certaines difficultés à la SAAQ que tout le monde connaît, mais il a pleinement ma confiance», ajoute le ministre.

 

Source: Le Journal de Montréal