L’ONF À LA DÉFENSE DU DOCUMENTAIRE ET DU CONTENU CULTUREL CANADIEN DEVANT LE CRTC

A+ A- A
L’ONF À LA DÉFENSE DU DOCUMENTAIRE ET DU CONTENU CULTUREL CANADIEN DEVANT LE CRTC

Ce matin, l’Office national du film du Canada (ONF), par la voix de sa commissaire du gouvernement à la cinématographie et présidente, Suzanne Guèvremont, a défendu la nécessité d’inclure des éléments culturels dans la définition de la programmation canadienne. Il a également rappelé le rôle fondamental du film documentaire au Canada.

Cette intervention s’inscrivait dans le cadre des audiences du CRTC sur la définition d’émission canadienne, qui se déroule à Ottawa jusqu’au 27 mai 2025.

Selon Mme Guèvremont, « une politique moderne en matière de contenu canadien pour les œuvres qui reçoivent du financement public doit inclure des éléments culturels. Ce sont eux qui donnent à nos histoires tout leur sens, qui reflètent notre créativité, notre diversité, notre singularité. Omettre la dimension culturelle, c’est créer de l’invisibilité ».

Voici un résumé de sa présentation :

En faveur de l’inclusion de critères culturels clairs et assumés pour les œuvres qui reçoivent du financement public.

 

  • La perspective, la langue, les valeurs et les personnes qui composent le pays donnent du sens à ses histoires. Omettre ces éléments, sous prétexte d’ouverture ou de neutralité, reviendrait à effacer ce qui rend le Canada unique.
  • Le Canada doit s’inspirer d’autres pays qui conditionnent leur financement public à des critères culturels. Ces approches structurées favorisent la créativité tout en assurant une représentation authentique et cohérente du pays et de sa population.
  • Au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Italie, en Nouvelle-Zélande, en France, en Espagne, en Allemagne et en Australie, par exemple, l’octroi d’argent public pour des productions audiovisuelles est conditionnel à une forme de test culturel.

Le documentaire long métrage doit faire partie des émissions d’intérêt national.

 

  • Le documentaire est un vecteur d’identité nationale, de participation citoyenne et de compréhension collective qui se compare aux nouvelles.
  • Le retirer des émissions d’intérêt national compromettrait non seulement son financement et sa diffusion, mais priverait aussi le public d’un miroir essentiel à sa compréhension du pays.
  • Protéger le documentaire revient à protéger l’espace dans lequel le Canada se voit lui-même le plus clairement.

« Nous ne pouvons pas attendre pour redéfinir le contenu canadien. Il faut agir maintenant. Non pas avec prudence, mais avec conviction ! » de conclure Mme Guèvremont.

Pour voir l’ordre du jour des audiences publiques, qui se tiennent du 14 au 27 mai 2025 :

https://crtc.gc.ca/Broadcast/fra/HEARINGS/2025/ag14_05.htm?_ga=2.152004281.1062093963.1747160505-1833489059.1707769298

 Les audiences sont diffusées en direct et accessibles par la suite en différé : crtc.gc.ca/fra/accueil-home.htm ou Audiences du CRTC | CPAC.ca