Maxine Visotzky-Charlebois: l’accès à la justice pour les victimes d’un accident ou d’une maladie du travail

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Maxine Visotzky-Charlebois: l’accès à la justice pour les victimes d’un accident ou d’une maladie du travail

Pendant qu’elle terminait son mémoire de maîtrise, Maxine Visotzky-Charlebois s’est portée volontaire pour assumer les tâches d’aide aux préposés aux bénéficiaires aux centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et de l’Ouest-de-l’Île-de-Montréal en mai et juin derniers.

Cette expérience que la nouvelle chargée de cours à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal a vécue n’est que l’une de celles qui illustrent son souci d’aider les personnes vulnérables.

Avocate diplômée de l’Université du Québec à Montréal depuis 2016, Mme Visotzky-Charlebois sera bientôt titulaire d’une maîtrise en droit du travail du même établissement. Celle qui a récemment amorcé un doctorat en droit à l’Université d’Ottawa est aussi chercheuse au Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail, dirigé par le professeur Gregor Murray, de l’École de relations industrielles de l’UdeM.

Concilier études et engagement social

Née dans une famille d’artistes où discuter des enjeux de société faisait partie de son quotidien, Maxine Visotzky-Charlebois a le profond désir de contribuer à faire évoluer les droits pour faciliter l’accès aux services et à la justice.

À la fin de son adolescence, elle trouve un premier travail comme réceptionniste dans une clinique d’avortement et elle prend alors conscience des difficultés auxquelles se heurtent celles qui choisissent de mettre fin à leur grossesse.

Après ses études collégiales, elle suit quelques cours universitaires en science politique puis en théâtre avant de se diriger vers les études féministes. «Ce parcours diversifié m’a conduit à renouer avec l’histoire de ma grand-mère maternelle et de ma mère, confie-t-elle. Je souhaitais approfondir des domaines multidisciplinaires, dont l’histoire, la littérature, la politique et le droit, sous l’angle des femmes.»

À la dernière année de son certificat, en 2012, survient le «printemps érable», qui l’éveille aux enjeux de protection des droits… Elle décide d’entreprendre un baccalauréat en droit.

Au cours de ses études de premier cycle, elle obtient rapidement un poste d’assistante de recherche qui la mène à travailler sur des projets de recherche liés à la santé mentale et à la place des femmes en droit international.

Dans la foulée, elle s’engage dans son association étudiante tout en réalisant un mandat d’élaboration de matériel de formation pour des organismes sans but lucratif voués à la promotion et à la défense des droits des salariés.

Améliorer le sort des personnes au statut d’emploi précaire

Après l’obtention de son permis d’exercice du Barreau du Québec, en 2016, Maxine Visotzky-Charlebois effectue un stage à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, à l’issue duquel on lui propose un poste d’avocate où elle représente des travailleuses et travailleurs non syndiqués. Puis, elle pratiquera au sein d’un cabinet privé, se spécialisant en droit syndical.

«J’ai alors été frappée de plein fouet par le sort réservé aux travailleuses et travailleurs les plus précaires, raconte l’avocate de 31 ans. N’étant pas syndiquées, les personnes accidentées du travail sont non seulement souvent laissées à elles-mêmes et à leurs blessures, mais elles sont aussi prises entre un système juridique difficile d’accès et un employeur souvent rébarbatif.»

Cette incursion dans le domaine du droit du travail l’incite à faire une maîtrise, sous la direction de la professeure Dalia Gesualdi-Fecteau, sur l’accès à la justice pour les personnes victimes d’un accident ou d’une maladie du travail, et sur les incidences qui en découlent en termes de coûts humains et financiers.

Bachelière et docteure en droit de l’UdeM, Mme Gesualdi-Fecteau lui propose de coordonner un projet de recherche visant à mesurer les coûts humains et financiers liés à l’accès à la justice. L’étudiante venait de trouver son sujet de maîtrise.

«Ma rencontre avec Dalia Gesualdi-Fecteau a été marquante, dit la nouvelle chargée de cours. Elle m’a confié des mandats en droit du travail qui m’ont permis d’approfondir des notions qu’on ne fait qu’effleurer dans les cours.»

Depuis septembre, Maxine Visotzky-Charlebois effectue des études doctorales à l’Université d’Ottawa sous la direction de Katherine Lippel, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en droit de la santé et de la sécurité du travail.

Vulgariser le droit

À titre de chargée de cours à l’UdeM, Maxine Visotzky-Charlebois donne ‒ à distance ‒ le cours Aspects juridiques des relations industrielles à 37 étudiants et étudiantes de première année.

«Mon travail consiste à vulgariser des aspects très diversifiés du droit du travail, qui comporte un langage difficile à saisir pour des non-initiés, témoigne-t-elle. Le contenu de ce cours de quatre crédits est dense et je sens une certaine nervosité parmi mes étudiantes et étudiants pour lesquels c’est souvent le premier contact avec le droit… et avec les cours à distance!»

«Apprendre le droit, c’est comme apprendre une nouvelle langue, conclut Maxine Visotzky-Charlebois. On s’y fait à la longue!»

Renseignements pratiques pour les nouveaux enseignants

Le Centre de pédagogie universitaire (CPU) invite tous les nouveaux enseignants et nouvelles enseignantes à consulter l’espace StudiUM, créé lors de sa dernière séance d’accueil, afin d’obtenir une foule de renseignements pratiques entre autres sur la préparation d’un cours à distance et sur les services disponibles à l’Université de Montréal.

À noter également que la prochaine séance d’accueil des nouveaux membres du personnel enseignant aura lieu en ligne le 9 décembre prochain.

Pour plus d’information sur la séance ou pour vous y inscrire, communiquez avec le Centre de pédagogie universitaire (cpu(at)umontreal.ca).