OVATION POUR BERNARD LANDRY, RÉCIPIENDAIRE DE L’ORDRE DU MÉRITE DE L’UDEM
Fin octobre 2017, Bernard Landry a reçu une ovation de ses pairs diplômés de l’Université de Montréal. À la demande générale, Le Monde Juridique qui n’était pas présent à ce banquet reproduit cette photo historique.
L’UdeM a salué la carrière exceptionnelle de Bernard Landry lors d’un gala organisé le 12 octobre en présence de près de 200 personnes des milieux universitaire, politique et des affaires.
C’est à l’homme politique et professeur Bernard Landry que l’Université de Montréal a décerné cette année la médaille de l’Ordre du mérite des diplômés.
Cette distinction lui a été remise le 12 octobre au Gala de l’Ordre du mérite organisé par le Bureau des relations avec les diplômés de l’UdeM. L’événement avait lieu au Fairmont Le Reine Elizabeth en présence du recteur, Guy Breton, de la chancelière de l’Université, Louise Roy, du président d’honneur de la soirée, Me Jacques Laurent, et du président du conseil des diplômés et de l’Association des diplômés, Jacques Girard.
Dans son allocution, le recteur a souligné la contribution exceptionnelle de Bernard Landry à l’histoire du Québec: «Votre legs est monumental. L’idée de l’indépendance était d’abord culturelle. C’était la différence, celle qu’on entend. Celle de la langue. Mais vous y avez ajouté ce supplément de l’ambition économique. Et si le pays du Québec est encore votre combat, l’autre bataille, celle de l’ambition économique, vous l’avez gagnée. Dans tous les secteurs de l’économie, le Québec compte des chefs de file et des géants, et certains des domaines les plus féconds trouvent ici leur avant-garde mondiale. Cher Bernard Landry, ce soir, les rôles sont inversés, c’est nous qui sommes honorés de vous recevoir.»
Louise Roy a pour sa part reconnu le travail du lauréat à l’avancement de la société québécoise: «Alors que cette cérémonie franchit ses 50 ans, elle honore aujourd’hui un illustre diplômé dont l’engagement envers le Québec a été infatigable. Vous avez consacré une vie, monsieur Landry, à promouvoir ce qui était pour vous, et l’est encore, le destin normal du peuple québécois. Si cet engagement vous définit par-dessus tout dans l’œil du public, il s’accompagne d’une multitude de gestes qui ont modifié la trajectoire du Québec.»
Un homme engagé
L’engagement de M. Landry a commencé alors même qu’il était étudiant au Séminaire de Joliette, où il a fondé et présidé le conseil étudiant. Puis, à l’UdeM, il aura fait campagne pour un recteur laïque et occupé les fonctions de président de l’Association générale des étudiants de l’Université de Montréal et du comité de fondation de l’Union générale des étudiants du Québec. Son action militante a transformé le visage des associations étudiantes et a contribué, entre autres, à la création du régime des prêts et bourses.
Élu en 1976 député du Parti québécois dans la circonscription de Fabre, la politique ne l’a ensuite plus jamais quitté.
Il a occupé rapidement des fonctions ministérielles dans le gouvernement de René Lévesque, passant du Développement économique au Commerce extérieur, puis aux Relations internationales et enfin aux Finances.
De 1986 à 1994, il a occupé la vice-présidence du Parti québécois puis, à trois reprises, en 1994, 1998 et 2003, les électeurs de la circonscription de Verchères lui ont donné leur confiance en le désignant député.
Au sein du gouvernement de Jacques Parizeau, il a occupé de nouveau des fonctions stratégiques comme ministre de l’Industrie, du Commerce, de la Science et de la Technologie et finalement des Finances et du Revenu.
En 2001, il a succédé à Lucien Bouchard comme chef du Parti québécois et premier ministre du Québec, postes qu’il occupera jusqu’en 2003. Il a terminé sa carrière politique en tant que chef de l’opposition officielle en 2005.
Le président d’honneur de la soirée, ami proche du lauréat, Me Jacques Laurent, a salué cette carrière remarquable : «Cher Bernard, par ta détermination en tant que militant, député, ministre et premier ministre; par ta contribution inestimable à l’essor économique du Québec; et par ta volonté acharnée de le faire rayonner, tu auras incarné, au-delà de toute attente, les qualités espérées pour le 50e lauréat du Gala de l’Ordre du mérite des diplômés.»
Regard humaniste vers l’avenir
À l’issue de la cérémonie, comme un passage de flambeau, la bourse Bernard-Landry a été remise par M. Landry à Guy Arnold Djolaud. Créée à la suite d’un important don du nouveau récipiendaire de l’Ordre du mérite, cette bourse est attribuée depuis 3 ans à un étudiant inscrit au doctorat en sciences économiques reconnu pour l’excellence de son dossier.
Toujours en verve, et devant ses proches venus assister au gala, Bernard Landry a conclu son discours par un conseil à l’attention des nouvelles générations: «Mondialisation oui, mais civilisée, modulée par les regroupements internationaux, par les Nations unies et ses organisations spécialisées en questions sociales et économiques. Les aspirations pour le Québec doivent être des aspirations humaines maintenant. La mondialisation doit être équilibrée par la participation des peuples aux organismes internationaux.»
Un extraordinaire réseau de diplômés
Puisqu’on célébrait cette année les 50 ans de l’Ordre du mérite des diplômés, un hommage appuyé a été rendu à l’ensemble des lauréats depuis 1967, dont le parcours exceptionnel contribue au rayonnement de l’Université de Montréal. Leurs portraits ont défilé sur la musique d’Expo 67, composée il y a 50 ans par Stéphane Venne, diplômé de l’Université de Montréal.
Pour conclure la soirée, Jacques Girard a tenu à souligner que «Si le Québec séduit et attire toujours plus de talents, si Montréal est aujourd’hui la ville internationale qu’elle est devenue, c’est aussi grâce à ces pionniers. Ils sont les artisans de notre modernité. Tous ont cru que par l’éducation nous pouvions nous élever et combler des écarts qui pouvaient sembler insurmontables il y a encore 50 ans. Soyons fiers de ces diplômés et de tous les futurs lauréats qui contribuent en ce moment même à bâtir le Québec de demain!»