Parution de l’Ouvrage d’Amar Laidani, intitulé « Le droit coutumier kabyle pendant la colonisation française ».

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Parution de l’Ouvrage d’Amar Laidani, intitulé « Le droit coutumier kabyle pendant la colonisation française ».

4796146D-C2E0-410B-84FA-47F5A70BB1CEC’est avec que plaisir nous annonçons publication de la thèse de Monsieur Amar Laidani (docteur en droit de l’Université de Montpellier en cotutelle avec l’Université Laval) intitulée Le droit coutumier kabyle pendant la colonisation française 2020 par l’Institut des usages de l’Université de Montpellier le mois de janvier 2021. Une publication qui a bénéficié d’une subvention de l’École doctorale Droit et Science politique de l’Université de Montpellier. Cet ouvrage qui affronte l’épineuse question du droit colonial français en Algérie apparait à la date fatidique du mois de janvier 2021, à l’heure ou en France la question coloniale et post-coloniale des relations entre la France et l’Algérie a été remise au jour par le fameux et débattu rapport Stora.  Un rapport au sein duquel l’historien explique clairement que bien comment à l’heure actuelle en France :« (…) la réalité du système colonial était évacuée des esprits[1] », et ajoute que : « la force de l’histoire ancienne de l’Algérie coloniale est revenue, progressivement[2] ».

Le droit coutumier kabyle pendant la colonisation française affronte l’épineuse question du droit colonial français en Algérie sous un angle inédit à savoir celui des relations controversées que ce dernier a entretenu avec les coutumes kabyles. Le thème est développé en deux parties. Dans la première sont illustrées les raisons qui ont été à l’origine de la codification des coutumes kabyles.  La deuxième partie est à la façon dans laquelle lesdites coutumes ont été réformées par la législation et la jurisprudence du régime civil, au cours de la période 1871-1930, les coutumes kabyles en matière de chefaa (retrait successoral), de filiation, du mariage et enfin en matière successorale.

Cet ouvrage ne se cantonne pas aux frontières temporelles et terrestres de l’Algérie de la période coloniale, en effet l’auteur dédit plusieurs pages à la thématique des rapports tendus que le droit français a entretenu avec les coutumes autochtones en Afrique sub-saharienne pendant la période coloniale et à l’heure actuelle dans l’Outre-mer. L’auteur dans un dernier chapitre met en évidence le poids historique qu’exerce encore l’histoire colonial français en à Mayotte et surtout en Nouvelle Calédonie. Une influence qui se traduit par une hantise vis-à-vis de tout projet visant à codifier les coutumes autochtones. et par un éloignement vis-à-vis de l’approche assimilationniste et à un rapprochement graduel au paradigme du pluralisme juridique et du multiculturaliste.

Le livre est disponible uniquement dans le site de l’IDU https://bibliotheque-des-usages.cde-montpellier.com/product/11

 

[1] Benjamin Stora, Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie, janvier 2021, p. 13.

[2] Ibid.