Philanthropie d’une avocate fiscaliste – le monde change les affaires aussi
Par Me Naomi Ananou
Avocate en fiscalité et stratégie d’impact social
« You have to maintain a culture of transformation and stay true to your value», Jeff Weine CEO LinkedIn
Le 13 février passé, nous avons décidé, François Dassault et moi-même, d’organiser une conférence sur la philanthropie. Comment un étudiant de HEC Montréal – entrepreneur – et une avocate fiscaliste, sont-ils intéressés par la philanthropie et pourquoi en parler dans une école de commerce?
Former les jeunes et leurs donner les outils nécessaires afin de se lancer en affaires ou d’intégrer le marché du travail peut-il se faire sans discuter de l’essence même des affaires ? Les changements sont trop rapides, les règles en mouvement systémique, les paramètres incontrôlables et pourtant l’essence-même des affaires reste.
Créer un business, investir dans des entreprises, conseiller des compagnies, mais dans quel but ? Les hôpitaux sont remplis de patients atteints d’anxiété et de dépression – les centres de yoga affichent complets – et les grandes entreprises n’arrivent plus à garder leurs employés en quête …mais en quête de quoi ?
Changer les paradigmes, transformer les règles afin de recréer et de cocréer une société, un mode de vie avec les outils de 2017 n’est plus une option mais une obligation pour les entreprises.
« Once in a while somebody comes along who doesn’t just raise the bar, they create an entirely new standard of measurement », Dick Costolo CEO Twitter
La philanthropie n’a pas à être divisée en deux, « pure » et « impure ». Nous suggérons qu’elle retrouve son origine étymologique: phil-antropie – amour et condition humaine, qui se confond avec l’homonyme entropie – impact et désordre. Nous parlons de plus en plus d’impact social en philanthropie. Un impact est provoqué par un mouvement constant et crée un désordre pour rétablir une nouvelle organisation. Et si notre destinée était d’utiliser la philanthropie comme une science par laquelle nous essayerions de co-créer des impacts par un désordre des règles établies ?
La technologie est devenue notre second cerveau, notre deuxième peau et si la science avance et change le monde à une vitesse exponentielle, comment nos entreprises peuvent-elles survivre sans s’ajuster à la nouvelle conjoncture économique inconstante et imprévisible. Pour survivre les entreprises doivent se redéfinir par la philanthropie.
« Once in a while somebody comes along who doesn’t just raise the bar but create an entirely new standard of measurement », Dick Costolo CEO Twitter
Les conférenciers invités (Alexandre Taillefer, Njara Zafimehy, Joanne Maislin Troy McEachren, Jonathan Glencross et Julian Giacometti) ont expliqué leur modèle d’affaires qui se base sur les impacts sociaux créés. Leur valeur ajoutée est basée sur la mesure de ces impacts réels. Il suffit de faire preuve d’audace et de créativité. Intégrer des solutions encore impensables il y a 5 ans afin d’atteindre des résultats inimaginables hier.
La philanthropie qui était restreinte aux donations et au mot «charité», est aujourd’hui ouverte à beaucoup plus : il n’y a rien de plus excitant que de repenser le mot philanthropie. Nous sommes convaincus que la philanthropie est l’essence-même des affaires et nous sommes persuadés que notre quête prend un sens par ce désir profond de cocréer de nouvelles réalités. L’éducation doit pousser les étudiants sortant des universités non pas à chercher un métier passionnant mais d’utiliser leur passion dans cet objectif.
“The secret of successful hiring is this: look for the people who want to change the world”, Marc Benioff CEO Salesforce
Pour visionner la conférence filmée, cliquez ci-bas