L’Honorable juge Suzanne Côté de la Cour suprême du Canada reçoit un doctorat honoris causa de l’Université Laval, son alma mater

Du 23 au 27 juin 2025, à l’occasion des cérémonies de collation des grades, l’Université Laval remettra sa plus haute distinction – le doctorat honoris causa – à des personnes dont les réalisations remarquables enrichissent la société et inspirent la communauté universitaire. Issues de domaines variés, ces personnalités d’exception ont en commun d’avoir généré un impact tangible dans leur milieu. Par leur action, leur parole ou leur savoir, elles incarnent les valeurs de l’Université Laval.
«Ce sont des êtres engagés, visionnaires, dont les réalisations nous rappellent que le savoir, lorsqu’il est mis au service des autres, devient une véritable force de trans- formation. En leur remettant un doctorat honorifique, l’Université Laval célèbre non seulement leur parcours, mais aussi les valeurs qu’ils incarnent et qu’ils trans- mettent à notre communauté: l’audace, la générosité et l’engagement pour le bien commun», a déclaré la rectrice Sophie D’Amours.
Chantres de la justice et de l’équité, apôtres du savoir et de sa transmission, ou encore figures de l’engagement humanitaire et philanthropique, ces 7 personnalités sont honorées pour leurs réalisations admirables et leur volonté de bâtir un monde meilleur.
Suzanne Côté – Au service de la justice avec rigueur et intégrité
Nommée à la Cour suprême du Canada en 2014, la juge Suzanne Côté s’est illustrée par une carrière exceptionnelle en droit civil et commercial. Reconnue pour son leadership rigoureux, sa pensée structurée et son attachement aux principes d’équité, elle a contribué de manière considérable à l’évolution de la jurisprudence canadienne.
Selon Anne-Marie Laflamme, doyenne sortante de la Faculté de droit, la juge Suzanne Côté fait figure de modèle dans le domaine juridique. «L’honorable Suzanne Côté est une figure marquante du droit canadien. Originaire de la Gaspésie, elle a franchi les obstacles géographiques et institutionnels avec une détermination exemplaire. Première avocate plaideuse nommée directement à la Cour suprême du Canada, elle incarne l’excellence, la rigueur et la liberté de pensée. Son parcours inspire toute une génération de juristes – en particulier les femmes – à viser haut, à croire en leurs capacités et à exercer leur profession avec cour- age et passion. Elle est un modèle, une pionnière, et une source d’inspiration pour notre communauté juridique», soutient la professeure Laflamme.
Jean-François Lépine – Journalisme et diplomatie au service du dialogue
Ancien journaliste et diplomate, Jean-François Lépine a contribué au rayonnement du Québec à l’international et à la défense des valeurs démocratiques. Curiosité intellectuelle, rigueur journalistique et sens de l’écoute ont marqué son parcours. D’après la professeure Colette Brin, du Département d’information et de communication, la trajectoire de Jean-François Lépine montre bien qu’une solide formation universitaire initiale peut conduire vers un cheminement professionnel transcendant les frontières disciplinaires. «Encore et toujours homme de son époque et de sa planète, ajoute-t-elle, Jean-François Lépine a consacré sa vie à décoder un monde qui nous dépasse, qui nous fascine et qui parfois nous inquiète. Il nous captive par sa curiosité sans bornes, sa mémoire prodigieuse, son sens du détail, son talent de vulgarisateur et sa passion contagieuse, toujours avec une bonne dose de jugement critique. On l’entend encore régulièrement intervenir dans des balados ou au festival de journalisme de Carleton-sur-Mer, où il échange avec ses collègues et avec les citoyens. Il incarne, à mon sens, un antidote aux maux qui affligent l’information et constitue un véritable modèle pour les étudiantes et étudiants.»